18 Mars 2010
Une victoire écrasante se déssine pour Georges Fréche et la liste "TOUS POUR LE LANGUEDOC ROUSSILLON"
Analyse Ifop-Midi Libre
Le président sortant bénéficierait d'un bon report à gauche. Il avait obtenu 34,2 % au 1er tour. Raymond Couderc ne réussit pas à faire baisser le score du FN
1 Un report de voix exemplaire à gauche
Georges Frêche peut brûler un cierge à Sainte Martine. Grâce à la patronne du Parti socialiste, entre autres, il pourrait être élu dimanche dans un fauteuil. Avec un score frisant les 60 %. Du
jamais vu dans la région. Si l'on suit les intentions de vote que révèle notre sondage, le président sortant aura capitalisé sur son seul nom, l'écrasante majorité des voix des écologistes, du
Front
de gauche et du PS. 25 % au total des suffrages exprimés dimanche dernier. Si l'on en croit notre sondage, 97 % des électeurs qui se sont prononcés dimanche pour la liste menée par René
Revol voteraient pour Georges Frêche. 80 % des électeurs d'Hélène Mandroux se prononceraient pour le président sortant. Quant aux soutiens des VertsBien sûr, il faut relativiser ces chiffres au
regard d'une participation en léger recul encore. En outre, Georges Frêche serait suivi dimanche par une majorité de femmes, de jeunes, mais aussi de retraités. Ce sont les Français moyens qui
lui font le plus confiance. Ainsi que les professions libérales et les cadres supérieurs. Il bénéficie d'un fort taux d'intention de vote chez les ouvriers employés et retraités. Le pari du
sortant est, donc, en passe d'être réalisé. S'affirmer comme le seul représentant de la gauche en région, face à une droite fragilisée et une extrême droite regonflée. Avec 58 % des intentions de
vote, la liste de Georges Frêche ferait 6 points de plus que le score obtenu par la liste d'union qu'il menait en 2004. C'est dire s'il bénéficie, aujourd'hui, d'une confiance plus grande auprès
des électeurs et d'une notoriété affirmée. Frêche toucherait, aussi, les dividendes de l'effet 1er tour. Avec des listes de gauche qui ratissent large. Et qui se reportent, plutôt bien, au 2e
tour sur le seul représentant de la famille resté en lice.
2 Raymond Couderc prospère mais galère
A l'UMP, Raymond Couderc ne fait pas de miracle. Avec des intentions de vote en hausse de 8 points, le sénateur-maire de Béziers arriverait péniblement à 28 %. Soit 5 points de moins que Jacques
Blanc en 2004. Alors que ce dernier avait été emporté, à l'époque, par une vague rose. Raymond Couderc bénéficie, vraisemblablement, d'une légère mobilisation de l'électorat de droite. Mais elle
ne serait pas suffisante pour renverser la tendance. Autre constat : il ne siphonnerait pas les voix du Front national. Couderc est victime de la traditionnelle et meurtrière triangulaire. Dans
le détail, seuls 14 % des électeurs ayant voté Vert ou Front de gauche seraient tentés par le suffrage Couderc, ce dimanche. Très peu d'électeurs du Front national seraient, également, tentés par
l'expérience. Notre sondage montre, par ailleurs, que parmi les abstentionnistes, 30 % se reporteraient pour la liste de droite et 55 % pour celle de gauche.
3 France Jamet progresse et s'installe
France Jamet pourrait rivaliser, dimanche, avec le score de son père en 2004. Ainsi, les intentions de vote pour le Front national sont en progression de près de 2 points entre les deux tours.
Signe que cet électorat ne cède pas aux sirènes d'une UMP très critique à son égard. Il n'est pas, non plus, victime de la stratégie présidentielle menant au siphonnage des voix d'extrême droite.
France Jamet, contrairement à son père lors des dernières régionales n'accuserait pas une baisse de forme. Mais profiterait, au contraire, d'un léger report de voix d'électeurs traditionnellement
socialistes. Bizarre. Mais intéressant à signaler... , ils opteraient à 86 % pour Georges Frêche.